En 1998, Sébastien Ackermann sautait à pieds joints dans l’ascenseur social, laissant derrière lui un univers modeste et Paysan, pour devenir ingénieur. 25 ans plus tard, il contribue activement au soutien du monde agricole et à la transition énergétique en France grâce à ses innovations et son esprit entrepreneurial.

Cette histoire-là ne commence pas à l’ENSEA, mais en Lorraine, dans une micro-ferme d’une quinzaine d’hectares où Sébastien a grandi. C’est là-bas que sa passion pour les animaux est née et c’est là-bas qu’il a décidé de prendre son destin en main en décidant de quitter tout ce qu’il connaissait pour intégrer l’ENSEA après un BTS – Et oui ! Notre politique d’ouverture sociale faisait déjà ses preuves !

 

Son diplôme en poche, il se dirige dans l’#industrie et développe ses compétences managériales, acquiert de l’expérience en R&D, touche au marketing et au développement commercial…

 

Il multiplie ainsi les casquettes jusqu’au jour où… il décide de laisser tomber la visière pour se tourner vers le soleil – source d’#énergie inexploitée et pourtant si abondante !

 

L’énergie solaire est une énergie disponible et abondante. Elle dépasse la somme des autres énergies réunies ! Comment se fait-il qu’on soit toujours incapable de la valoriser ? J’ai toujours su que je créerai quelque chose dans le solaire. C’est un domaine qui m’a toujours fasciné.

 

C’est pour cette raison qu’il créé BASE en 2009, dans le but de rendre le solaire accessible au plus grand nombre et, par ce biais, donner aux éleveurs les moyens de l’autonomie énergétique, alimentaire et financière.

 

A l'époque, toute la filière photovoltaïque en est encore à ses balbutiements.

 

 

Mais en mobilisant ses compétences en ingénierie, en électronique et ses connaissances agricoles, Sébastien parvient à développer une technologie thermovoltaïque novatrice, qu’il fait breveter. Elle prend la forme d’unités de séchage solaire ultra efficaces permettant de récolter et sécher le fourrage à peine fauché, pour une conservation de toutes les propriétés nutritives et gustatives de ces plantes dont les animaux raffolent.

 

La clé du projet se trouve en fait dans sa double utilisation :

  • En garantissant la récolte de cultures herbagères, respectueuses de l’environnement et très peu coûteuses (mais délaissées jusqu’à aujourd’hui car sujettes à la météo), ces séchoirs permettent d’atteindre l’indépendance fourragère. Non seulement, ce fourrage se suffit à lui-même et évite à l’éleveur de complémenter ses animaux à hauts coûts, mais il permet aussi de générer une production de meilleure qualité et d’augmenter ses marges !

 

  • Le séchoir Cogen’Air produit de la chaleur, mais aussi de l’électricité photovoltaïque ! Celle-ci sera vendue à EDF et génèrera des revenus supplémentaires.

 

C’est mission accomplie : très vite, le projet est remarqué. Il gagne des prix – dont le prix de la Fondation Hulot – et bénéficie d’une large couverture médiatique qui lui permet de décoller assez rapidement.

 

Résultat : en quelques années, BASE est devenu un leader du solaire thermovoltaïque.

 

Dans les années qui suivent la création de BASE, Sébastien Ackermann poursuit sa route sur la voie de la transition énergétique. Il s’engage au niveau du territoire en rejoignant le CA de ENERCOOP- Nouvelle Aquitaine où il vit désormais.

 

Il redevient « berger » (c’est son profil LinkedIn qui le dit !) au sein d’une bergerie associative qui joue le rôle de lieu où l’on développe l’agroécologie et l’esprit humaniste.

 

Il co-fonde SEML TEPOS de la Haute Lande pour réaliser des projets d'énergies renouvelables en associant les collectivités, les entreprises locales et les citoyens puis, en 2017 avec Michel Bazin, un serial entrepreneur du monde de la Forêt, il créé une société de valorisation de biomasse bois pour produire des allume-feux, du bois de grillade et du paillage 100% naturels et séchés à l'énergie thermovoltaïque : BSE NEANDERTAL.

 

Enfin, il fonde AS Développement en 2022, une société de conseil qui se veut la synthèse de toutes ses expériences précédentes afin d’accompagner au mieux les différents acteurs du monde agricole dans leurs projets agrivoltaïques.

 

Morale de cette histoire : l’ingénierie n’est pas la fin, mais le moyen.

 

Il a fallu plus de 10 ans à Sébastien Ackermann pour le réaliser. Aujourd’hui, il est un acteur incontournable de la transition énergétique et, pour l’ENSEA, l’incarnation même du #BeyondEngineering.

Je suis un entrepreneur qui met ses compétences en ingénierie au service de sa passion pour l’agriculture.