Nous avons fait une grève de la faim pour obtenir le S

Bonjour, je m’appelle Jacques Manscourt, je suis un ingénieur ENSEA diplômé en 1968. Je suis ancien dirigeant de la filiale français, et ancien Président du conseil d’administration à l’ENSEA.

Les plus forts sont certainement ceux liés à notre vie interne. Notre internat se situait au 4^ème étage de ce long et grand bâtiment situé à Clichy. Les salles de cours se trouvaient un étage en dessous et il nous arrivait quelques fois de rejoindre les cours le matin dans un état pas toujours présentable.

En décembre 1966, notre école d’ingénieurs, qui était en fait une section rattachée à l’école l’ENREA, qui est l’Ecole Nationale de Radio Electricité Appliquée, n’était pas encore par le Ministère de l’Enseignement Supérieur. Nous avons fait de nombreuses démarches auprès du Ministère de l’Education Nationale. Nous avions donc décrété une grève de la faim. Nous avions organisé une conférence de presse. Cela avait été couverte par certains journaux dont Le Monde, et ce qui avait provoqué un certain émoi au niveau du Ministère de l’Education National.

C’est ainsi que Monsieur Watteau a pu défendre vaillamment notre école et créer cette nouvelle école d’ingénieurs : l’ENSEA était née.

Je fus tout d’abord embauché par une société américaine dans l’instrumentation électronique qui s’appelait Techtonics. J’ai progressé dans cette société jusqu’à occuper un poste européen basé à Amsterdam.

Ensuite, j’ai rejoint la société INTEL pour en diriger la filiale française pendant plusieurs années. Après ces deux décennies, j’ai eu l’opportunité de rejoindre une grande société japonaise NEC (NC Electronics), dans le domaine de semi-conducteurs et en diriger la filiale française et finalement terminer ma carrière au niveau européen.

Pendant toute ma carrière, j’ai souhaité conserver des relations avec mon école à qui j’en devais tant. En 1966, on m’a proposé d’entrer au Conseil d’Administration de l’école où je suis resté pendant de très nombreuses années. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de siéger 2 fois comme président. J’ai également été parrain de la Promo 97.

Pour tous les jeunes diplômés et futurs diplômés, la seule recommandation que je pourrais leur faire est de croire en ce qu’ils font, de se donner et de s’investir à fond. Il y a toujours une récompense au bout du chemin.