Diplômée de la promotion ENSEA 2009, j’ai décidé de continuer en thèse après l’ENSEA, en mettant à profit toute l’expérience acquise par ma formation d’ingénieur. Il s’agissait d’une thèse industrielle CIFRE, où je passais 50% du temps au laboratoire ETIS et 50% du temps chez THALES Communications and Security dont j’étais employée. Pendant 3 ans j’ai pu garder un fort contact avec le monde de l’industrie et une ouverture sur les emplois universitaires de la Recherche.
La thèse, comparée à un poste d’ingénieur, est pour moi le moyen de consacrer 3 ans à développer une expertise poussée dans un domaine précis et d’acquérir un haut niveau de technicité. L’ingénieur, soumis aux exigences des contrats, doit travailler dans l’urgence sans pouvoir approfondir recherche et expertise. De plus, le doctorant, membre de la communauté scientifique, bénéficie de ses réseaux et reste constamment dans la dynamique de l’innovation.
Actuellement docteur, cette thèse, que je souhaitais volontairement industrielle, m’a ouvert de nombreuses portes dans l’industrie de pointe et les grands groupes. J’ai été embauché immédiatement à la fin de mon contrat CIFRE en CDI en tant qu’ingénieur-docteur études amonts chez THALES Communications and Security.
Grâce à mon doctorat ajouté à ma formation d’ingénieur, je suis un intervenant privilégié et reconnu envers tous les partenaires européens et mondiaux pour qui le doctorat est un diplôme essentiel et reconnu.
Contre toute idée reçue, le doctorat ne cantonne pas à évoluer uniquement vers des filières d’expertises techniques. Notre profil est aussi très recherché pour évoluer vers des aspects de gestion et de management car la thèse non seulement apporte un bagage technique indéniable mais aussi une méthodologie de pensées et une expérience d’un projet tenu en grande partie par le doctorant.