photo Nicolas Hili
Nicolas
Ingénieur ENSEA
Promotion: 
2011

Nicolas - # ENSEA 2011 - Research Engineer at IRT Saint Exupéry

Pourquoi as-tu choisi l’ENSEA ?

Le programme d'enseignement ayant un tronc commun en électronique au sens élargi, avec la possibilité de se spécialiser en informatique (qui était déjà une passion pour moi avant de venir à l'ENSEA) la dernière année.

 

Peux-tu définir l’ENSEA en 3 mots ?

Électronique, publique, ENS-

 

Qu’est-ce que l’ENSEA t’a apporté ?

Des connaissances en électronique élargie et en informatique embarquée. J'arrivais déjà avec un bagage en génie logiciel.

 

Peux-tu nous raconter en quelques mots ton expérience à l'international?  Postdoctoral fellow and lecturer - Quenn's Univertsity

Exceptionnelle. D'un point de vue académique et laboratoire de Recherche: la Recherche et l'enseignement au Canada est d'un tout autre niveau que celui que l'on peut trouver en France du fait de la valorisation et des moyens.

L'enseignement donné en Université au Canada est très bon. Du fait du système Canadien (Université payante), les étudiants Canadiens valorisent beaucoup plus l'enseignement donné, mais sont également beaucoup plus demandeurs. Ils sont également beaucoup plus respectueux des enseignants.

D'un point de vue plus spécifique à la Recherche: beaucoup plus de collaboration entre les chercheurs, même d'équipes différentes. Très bonne synergie, que je n'ai pas encore vu en France dans les quatre laboratoires dans lesquels j'ai travaillé.

Le statut de post-doc est beaucoup plus valorisé. Nous ne sommes pas là en tant que "consommables" pour réaliser une tâche particulière. Nous sommes là pour faire avancer la Recherche dans des projets assez étendus (donnant beaucoup de liberté aux post-docs afin de choisir sur quelle thématique travailler), faire de l'encadrement d'étudiants, et si possible, donner des enseignements.

 

Pour toi, que signifie être ingénieur ?

Cette question est difficile. Jusqu'à présent, j'ai essentiellement travaillé dans des labos de recherche (dont certains, certes semi-industriels). Pour moi, être ingénieur (en informatique en tout cas) : quelqu'un qui va être mis à contribution dans les réflexions faites dans des projets innovants dans lesquelles les solutions n'existent pas encore. L'ingénieur a double casquettes d'architecture/concepteur et développeur.

 

Peux-tu décrire tes missions principales ?

Aujourd'hui, je travaille sur la conception d'architectures matérielles pour système critiques. Je m'intéresse à garantir le déterminisme temporel d'un point de vue du matériel mais aussi du logiciel. Nous explorons de nouvelles opportunités d'architectures, ce qui sous-entend que ma mission principale est l'évaluation de solutions existantes (tant logicielles que matérielles), mais aussi amener des réflexions sur les bonnes méthodologies à appliquer dans ce contexte et la formalisation des-dites méthodologies.

 

D’après toi, quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ton métier ?

Un bon esprit d'analyse, savoir travailler en équipe, être passionné par les nouvelles technologies et toujours se mettre à jour.

 

Pourquoi s’être orienté vers ce domaine ?

Bonne question. Passionné d'informatique de longue date, je me suis laissé porter par le vent pour finalement travailler sur des micro-architectures.

 

Quels souvenirs gardes-tu de tes études ?

Bonne dans l'ensemble durant les deux premières années d'école d'ingénieurs et excellente durant la troisième année.

 

Quels conseils peux-tu donner aux futurs enséarques ?

On a tous des matières qui nous plaisent moins et pour lesquelles on ne prête guère attention car l'on se dit qu'on ne travaillera jamais dedans. Dès ma sortie d'école d'ingénieurs, je n'ai pas réalisé que j'aurais dû être plus assidus dans certaine. Durant mes cinq premières années post-école d'ingénieurs, j'ai travaillé dans le domaine de la modélisation et c'est essentiellement ma thèse qui m'a apporté les connaissances dedans. Aujourd'hui, j'ai changé de domaine, car j'ai eu la chance d'avoir une école d'ingénieurs généraliste en électronique pour me permettre de facilement me réorienter au gré de mes envies. Et je suis ravis d'avoir gardé mes polycopiés de cours qui sont à côté de moi au travail pour me rafraichir la mémoire.

Du coup, mes conseils aux futurs ensearques: ne dénigrez surtout pas une matière car vous n'y voyiez pas un retour sur investissement immédiat, car celui-ci peut arriver beaucoup plus tard que vous ne le pensez.

La qualité de l'enseignement est très bonne à l’ENSEA et vous en sortez avec un bagage important et étendu de connaissance que font de vous des personnes très appréciées sur le marché du travail.

 

Comment définirais-tu l’expérience ENSEA ?

C'était une très bonne expérience qu'il est nécessaire de valoriser. On s'en rend compte généralement qu'après plusieurs années de recul.